Le gynécophobe
En réponse aux récents propos d’Eric Gay et dans l’esprit de l’imminente Fête des Fous à lier
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Illustration : The misogynist by Juliluli on Deviantart
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L’angoisse, l’effroi, la frousse, la trouille, l’horreur, la crainte, les boules
Du vide, du noir, de l’étranger, des insectes ou de la foule
Tout un chacun a ses phobies, ses ogres ou ses Freddy Kruger
Sacher-Masoch m’eut pas renié, c’est des femmes dont j’ai le plus peur
Comment me direz-vous peut-on s’avérer si craintif
Cet être dénué de raison semble inoffensif
A quoi vous répondrai-je, inconscients candides que vous êtes
Réveillez-vous, ouvrez les yeux car le danger nous guette
Alors que, merde, je me faisais chier en ce début de mai
Défoncé, je cherchais un raccourci que jamais je ne trouvai
Au détour du chemin de la soif, une meute d’enchanteresses
Papotait, caquetait, gloussait d’aise et d’allégresse
Jusque là rien d’anormal, nul besoin de s’alarmer
Je m’amusais déjà de leur évidente vacuité
Que la Dive Bouteille m’étouffe, je ne m’attendais certes pas
A ces propos sensés qu’impudiques elles lâchèrent devant moi
Croyez-moi si vous voulez, plutôt que d’évoquer dignement
La découverte d’une super crème ou l’achat d’un vêtement
Les quatre représentantes de cette hypocrite engeance
S’adonnaient au discours philosophique avec une étonnante aisance
Abasourdi par cet exhibitionnisme culturel
Je tentais d’associer les mots « femme » et « intellectuelle »
Jusqu’à réaliser que malheureusement l’éthylisme
N’était pas la source de cet inepte aphorisme
Lors, David Vincent d’une intelligence extra-masculine
Je ne cesse de mettre mes frères en garde contre ces mutines
Qu’une insouciante animalité cherche à conquérir
Elles sont aujourd’hui si fortes que vous pourriez en pâtir
Je t’en conjure, ami, quand bien même elle serait ton soleil
Icare a péri de l’approcher, alors suis mon conseil
Aussi dur que cela puisse être, reste bien hors de portée
Car la femme à pas de loup s’aguerrit pour t’évincer.
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Erick Guiziou
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fois. Thankiou bien !
J’aime beaucoup ce texte ! Faut dire que je l’ai bien en bouche 😉
Mais il est plein de tendresse, ce texte, tu dois aimer les femmes Erick
J’aime les femmes comme il se doit : avec prudence 😉
L’illustration est drôle et le texte est chouette. Ca m’a mise de bonne humeur !
@Erick Super – J’aime aussi. C’est bien décalé.
(sinon, ce n’est pas de la grammaire, mais de la cinéphilie, mais ce n’est pas Kruger, mais Krueger. Certains l’écrivent aussi parfois Kruegger).
(Mais je crois qu’il s’agit d’une déformation du nom de famille allemand Kruger. L’orthographe Krueger a dû être créée pour dénationaliser le nom d’un Monstre anti-Américains.
Ou alors, pour donner un sens sous-jacent aux légendes urbaines des nazis installés aux USA, et à la déformation de leurs noms d’origine (changements d’identités) et de leurs descendants. Sous-jacent, car l’ascendance et donc l’origine de Freddy Kruegger est expliquée autrement dans le chapitre 3).
Mais bon, je m’éloigne de ton texte, désolé. 🙁
Et on parle bien tous les deux du même Croque-Mitaine. 😀
Pour remettre ce magnifique texte d’Erick Guiziou le bien nommé, au gout du jour, je vais noter une citation extraite du film “Jeanne la Pucelle” -1994- Jacques Rivette.
-> “Ne dis pas du mal des femmes. Sans elles, tu ne serais qu’une larme de foutre sur la culotte de ton père”.
😉